Rénovation d'un appartement
C’est véritablement le mouvement du corps se déplaçant à travers l’espace et interagissant avec ces limites qui a guidé le processus de transformation de la géométrie de cette enveloppe de verre. A la fois cloison-écran, canapé, et dispositif d’éclairement, la modification du profil du mur dans la longueur de cet appartement permet de multiplier les fonctions et l’interaction avec la vie quotidienne.
En infléchissant le vecteur par lequel le corps traverse le mur, dans un mouvement de public à privé, sa surface s’est épaissie, dédoublée et déhanchée pour créer l’intimité nécessaire pour les chambres à coucher qu’il enclôt.
Le mur oscille dans le loft entre espace de séjour, espaces intimes et salles de bain, à la fois contrôlant les vues et chorégraphiant l’accès à chacun d’eux. Cet écran de verre se glisse dans la structure existante en bois de l’appartement, parfois ancré à elle comme un parasite, parfois en porte-à-faux et s’étirant jusqu’à la limite structurelle de l’acier. Le verre génère ici un espace d’ambiguïté intense entre la rationalité de la structure existante et la forme libre du mouvement.